21 septembre 2011

Septembre 1944...

Pour tous les habitants de Liège, le mois de septembre 1944 est synonyme de joie et de soulagement. Après de très longs mois d'occupation sous le joug de l'armée allemande, Liège est enfin libérée.
Cependant, dans leur retraite, les allemands sèment la panique. Afin de retarder l'avancée des américains font sauter les ponts et les grands axes routiers menant vers le coeur de la cité ardente.

Maurice Waha, un héros de Sainte-Marguerite...

Quelques jours déjà avant la tragique après-midi du 7 septembre 1944, plusieurs tanks allemands stationnaient dans le quartier de Sainte-Marguerite. L'armée allemande savait que l'arrivée des américains n'était plus qu'une question de jours. Dans leur désespoir, les occupants mirent alors en place un vicieux stratagème afin de retarder les libérateurs.
Ils disposèrent ainsi trois Goliaths a travers l'axe principal du quartier...
A cette heure, la rue était très fréquentée, notamment devant la vitrine d'une boulangerie de la rue Sainte-Marguerite ou plusieurs dizaines de personnes faisaient la file. Au même moment, un habitant du quartier du nom de Maurice Waha passait par là. Comme à son habitude, il remontait la rue pour y livrer son charbon. D'après les témoignages de l'époque, il fut le premier à comprendre le curieux manège des allemands en voyant ces derniers courir dans la direction opposée de celle ou s'était arrêtée les drôles de machines...
Il s'empressa alors de faire de grands gestes afin de prévenir la population du danger car ces Goliaths étaient en réalité de redoutables engins de mort. Des mini-tanks téléguidés et préalablement remplis d'explosifs!
Plutôt que de se mettre à l'abri, Waha accourut alors vers le tank pour tenter de le désamorcer. Devant ces gesticulations, la population commence à prendre la fuite. Quelques minutes plus tard, le tank sur lequel se trouvait Waha explosa en plein milieu du carrefour de Fontainebleau...


> La tragédie de Fontainebleau du 7 septembre 1944

Le bilan était lourd, mais il l'aurait sans doute été bien plus lourd sans l'intervention de Maurice Waha. A l'endroit ou l'engin avait explosé, il ne restait plus qu'un terrain vague jonché de débris. Plusieurs immeubles totalement été pulvérisés et une centaine de personnes sont mortes lors de l'explosion.
Dans les minutes qui suivirent, le quartier allait encore être victime de deux autres explosions déclenchés par les allemands. La première rue Hocheporte et la seconde, au niveau de la rue de Bruxelles (une rue qui a disparue et qui se trouvait à l'emplacement actuelle du Cadran).

NB: Photo et récit tirés du livre "Liège libéré!" de Marc Moisse aux éditions du Molinay.


20 septembre 2011

Les escaliers de la rue de Waremme


> La rue de Wareme vers 1900.
La rue de Waremme se prolonge jusqu'à un petit escalier qui mène vers ce que les habitants du quartier appellent "le haut". Les marches ont été refaites depuis et une rampe centrale a également été ajoutée.

L'église Sainte-Marguerite


> L'église Sainte-Marguerite vers 1900
Construite en 1868, il s'agit en fait de la 3ème "version" de l'église Sainte-Marguerite. Sa construction était devenue nécessaire afin d'augmenter sa capacité mais aussi parce que la précédente tombait en ruine. L'église telle que vous pouvez la voir sur cette carte postale d'époque à été détruite en 1985.